La photographie est mon métier. En fait je suis derrière les photographes. Je travaille les photos que font les autres. De l’agrandisseur il y a maintenant plus de trente ans, à photoshop que j’utilise aujourd’hui tous les jours, j’essaie de faire ressortir le meilleur des images que l’on me confie. Ancien élève des Gobelins (l’école de l’image) j’ai suivi l’évolution de la photographie, je suis passé de l’argentique au numérique. Je continue de travailler pour de grands photographes, de grandes agences et de grandes marques. La vie a voulu que mes activités se soient dirigées ces dernières années vers la photo culinaire, mais j’ai avant cela touché à beaucoup de domaines tels que la mode ou la beauté. Travailler les images est ma grande passion. Le numérique m’a permis de passer de l’autre côté du rideau, faire mes propres images. Le fait de faire parti du collectif « Regards Parisiens » et de partager ma passion n’a fait qu’amplifier les choses. Spécialisé dans le traitement de l’image, j’essaie de faire des photos qui me ressemblent. La photographie de rue ou photographie humaniste est devenue depuis quelque temps un espace de travail que j’apprécie énormément. Le fait de vivre et de travailler dans une ville comme Paris m’offre un terrain exceptionnel pour réaliser ce genre de photographies. Les grandes balades que j’effectue avec mes amis du collectif me permettent aujourd’hui de participer à des expositions et de réaliser des livres. C’est une grande chance et j’essaie d’en tirer le meilleur. Pourquoi photographier la rue ? C’est une drôle d’idée. Une idée qui m’est venue grâce à une série de rencontres avec des hommes et des femmes passionnés qui m’ont fait découvrir la photo de rue. Bien sûr ce n’est pas une idée nouvelle. Si l’on regarde un peu en arrière on s’aperçoit que beaucoup de photographes l’on fait. Certains, comme Doisneau, avec beaucoup de talent. C’est en regardant ces images sorties d’un passé pas si lointains, que m’est venu l’envie de me frotter modestement à cette discipline. J’ai été aidé en cela par les rencontres dont je parlais plus avant. Des rencontres qui se nomment Helder Vinagre, Laurent Dufour, Xavier Beaudoux, Fabrice Mercier, Sébastien Manoury et Maud Walas. C’est avec ce petit monde que presque tous les samedis je pars au hasard des rues de Paris, à la rencontre de ces moments qui n’ont lieu qu’une seule fois, de ces moments qui sont si rapides que bien souvent ils m’échappent. Il ne faut pas croire que cela est simple, qu’il suffit de shooter au hasard pour espérer attraper une attitude, une expression, un sourire. Non cela est bien plus difficile à faire qu’il n’y parait. Il faut savoir regarder, deviner, sentir le moment où… En maîtrisant la technique bien sûr !!! Cela va bientôt faire deux ans que presque toutes mes photos sont des Photos de rue, ce qui représente des heures à marcher sur les trottoirs de la capitale, à attendre la belle lumière, le bon moment, le bon personnage. Cela représente aussi tout un travail de sélection, de choix, de traitement, d’archivage et de classement. Mais au bout du compte il y a un plaisir intense à partager avec ses amis et sa famille. Avec le groupe que nous avons formé et qui s’appelle « Regards Parisiens » nous partageons tous nos essais photographiques via notre site web et les réseaux sociaux. Nous avons eu un écho très positif de nos travaux respectifs et de groupe. Nous avons donc persévéré et de ce travail sont nés des expositions et des livres. Celui-ci est mon second livre personnel. Tous les personnages qui composent mes photographies sont des inconnus qui ont traversé l’espace d’un instant la focale de mes objectifs. Pourtant, tous ensemble, ils forment la vie de Paris. Qu’ils soient touristes, commerçants, flâneurs, hommes ou femmes, ils sont tous à mes yeux, représentatifs de la vie parisienne telle que je la sens. Leur image, est le reflet de ces instants où nous nous sommes croisés dans cette grande et belle ville qu’est Paris. En attendant bonne lecture. Patrick Plazzi |